PRINCIPE 1 | Se préparer et prévoir

tronc d'arbre sur lequel sont accrochés des panneaux en bois
Photo : Yan Kaczynski ΙΙ Photos des techniques Sans trace : Yan Kaczynski Ι Pour Sauve ton terrain de jeu, un projet de De ville en forêt

PRINCIPE 1 | SE PRÉPARER ET PRÉVOIR

Pratiques de base

  • Connaître les réglementations, les considérations particulières et les conditions environnementales et saisonnières du territoire à visiter.
  • Se préparer pour les conditions météorologiques extrêmes, les dangers et les situations d’urgence.
  • Planifier ses sorties pour éviter les lieux et les périodes de grande affluence.
  • S’informer sur l’histoire de la région, et notamment sur les récits des peuples autochtones et des communautés locales.
  • Sortir en groupes peu nombreux. Diviser les grands groupes en plus petits sous-groupes.
  • Se servir d’une carte à jour et d’une boussole pour éliminer l’utilisation de cairns, de rubans ou de peinture de marquage.
  • Si on décide d’apporter un assistant de navigation GPS en plus d’une carte, vérifier son fonctionnement et apporter un chargeur portatif ou des piles supplémentaires.
  • Réemballer sa nourriture dans des récipients réutilisables pour minimiser ses déchets.

1. Information auprès du gestionnaire de territoire

Sans trace Canada reconnaît le rôle essentiel des organismes qui veillent à ce que le plein air soit pratiqué de manière sécuritaire, agréable et respectueuse des milieux naturels et des gens sur leur territoire. Appelés communément « gestionnaires de territoire », ces organismes sont généralement la première source d’information de quiconque planifie une sortie. Une simple recherche en ligne suffira généralement à identifier le gestionnaire du territoire que l’on souhaite visiter. Il peut s’agir de Parcs Canada, d’une société d’état, d’une municipalité, d’un organisme à but non lucratif, d’une fondation, d’une fiducie foncière ou d’une autre entité responsable. En cas de doute, on peut s’adresser à la municipalité la plus proche.

2. Une bonne planification avant le départ

La planification et la préparation adéquates d’une sortie aident les randonneuses et randonneurs à atteindre leurs buts de façon sécuritaire et agréable tout en minimisant l’impact de leurs activités sur le territoire. Une mauvaise planification entraîne souvent de la frustration chez les campeuses et campeurs et peut endommager les ressources naturelles et culturelles. Des gardes-parcs racontent qu’il leur arrive souvent de rencontrer des personnes mal préparées, qui, à cause de conditions imprévues, détériorent les sols, la flore, la qualité de l’eau, ou encore dérangent la faune, et prennent des risques inutiles.

Sept éléments à considérer lors de la planification d’une sortie

  • Déterminer et noter les buts de la sortie ou les attentes du groupe.
  • Évaluer les compétences et les aptitudes des personnes qui se joignent à la sortie.
  • Se renseigner sur la zone que l’on souhaite visiter auprès des gestionnaires de territoire ou en consultant des cartes, des outils de référence et de la documentation en ligne.
  • Choisir le matériel et les vêtements adéquats dans une optique de confort, de sécurité et de réduction des impacts selon les sept principes Sans trace.
  • Planifier des sorties qui correspondent aux objectifs, aux compétences et aux aptitudes de chaque membre du groupe.
  • Faire un bilan de la sortie au retour et noter les changements à apporter pour la prochaine fois.

Autres éléments à considérer

  • Les conditions et les prévisions météorologiques
  • Le terrain et les conditions des sentiers
  • La règlementation, les règles, les droits d’accès et les restrictions en vigueur
  • Les fermetures temporaires ou saisonnières
  • La délimitation des terres privées
  • La vitesse moyenne de marche du groupe et les besoins en nourriture (les restes créent des déchets qui laissent des traces si on ne prend pas de précautions!)
  • La taille du groupe (est-elle conforme à la réglementation, aux buts de la sortie et à la balise Sans trace?)

3. Planification des repas

Prévoir des repas tout-en-un et des collations légères demande peu de temps de préparation et peu d’emballage, ce qui allège la charge des sacs et limite les déchets. Les repas tout-en-un demandent peu d’ustensiles et n’ont pas besoin de cuire sur un feu de camp. Il est possible de faire cuire sur deux réchauds portatifs tous les repas pour des groupes plus nombreux si l’on dispose de deux grandes casseroles (on peut aussi placer une grande casserole en équilibre sur deux réchauds pour une cuisson plus rapide). Un réchaud favorise une cuisson à plus faible impact.

La plupart des aliments devraient être retirés de leur emballage commercial et déposés dans des sacs étanches avant d’être placés dans les sacs à dos. Ces sacs protègent les aliments, réduisent le volume et les déchets.

Une fois vides, ils peuvent être insérés l’un dans l’autre et réutilisés à la maison. En suivant ces conseils, le groupe aura moins de matières résiduelles à rapporter à la fin de la sortie et évitera la mauvaise habitude de camoufler ou d’enterrer ses déchets indésirables.

Avantages d’une bonne planification

  • Facilité pour acheter en vrac ou s’approvisionner auprès d’un potager ou d’un producteur local.
  • Possibilité de mettre les emballages au bac à recyclage à la maison.
  • Réduction des matières résiduelles à rapporter de la sortie.
  • Diminution du poids des sacs à dos, vitesse de randonnée accrue, moins de fatigue.
  • Dépendance moindre à l’égard des feux de camp pour la cuisson.

Exemples d’une mauvaise planification de sortie

  • Un groupe inexpérimenté ou qui connaît mal la géographie de la zone qu’il visite peut faire courir des risques à ses membres s’ils se déplacent dans un secteur sensible aux crues soudaines, sur des crêtes pouvant être frappées par la foudre, ou sur des flancs enneigés propices aux avalanches. Les groupes qui se déplacent dans des zones arides, ou dépourvues de cours d’eau, oublient souvent d’apporter de l’eau potable ou le nécessaire pour traiter l’eau des sources naturelles. En se renseignant auprès des gestionnaires de territoire locaux et en étudiant les cartes ainsi que les prévisions météorologiques, on diminue ces risques.
  • Un groupe mal préparé, qui prévoit de faire cuire ses repas sur un feu de camp, aura la mauvaise surprise en arrivant sur les lieux de constater que les feux sont interdits ou que les ressources en bois sont limitées. Souvent, ces groupes-là allument quand même un feu, enfreignant ainsi la règlementation ou endommageant le territoire, simplement parce qu’ils n’ont pas prévu une solution de rechange. Les interdictions de faire des feux à ciel ouvert et la rareté des ressources en bois indiquent souvent qu’une certaine zone subit un usage récréatif intense.
  • Les groupes qui n’ont pas bien planifié leur sortie ne seront sans doute pas en mesure de voyager aussi vite que prévu. Ils risquent de se déplacer sur un terrain trop abrupt ou sur des sentiers trop accidentés. Ils se retrouvent souvent contraints d’installer leur campement tard dans la soirée, parfois dans un emplacement non sécuritaire. Le choix non judicieux d’un emplacement finit en général par causer des dommages au milieu naturel. De plus, ces groupes courent le risque de ne jamais atteindre la destination prévue.

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