PRINCIPE 4 | Laisser intact ce que l’on trouve

Photo : Yan Kaczynski ΙΙ Photos des techniques Sans trace : Yan Kaczynski Ι Pour Sauve ton terrain de jeu, un projet de De ville en forêt

Principe 4 Ι LAISSER INTACT CE QUE L’ON TROUVE

Pratiques de base

  • Préserver l’héritage du passé : observer les structures et les artefacts culturels ou historiques sans les déplacer ou les abîmer.
  • Laisser les roches, les coquillages, les bois de cervidés, les plumes, les nids et tout autre élément naturel à leur place et dans leur état d’origine.
  • Se renseigner pour savoir si la cueillette est autorisée sur le territoire. Récolter les plantes sauvages en quantité raisonnable pour préserver leur abondance.
  • Considérer les risques pour les trésors culturels ou naturels avant de partager sur les réseaux sociaux des images et des informations permettant de les repérer.
  • Éviter d’endommager des arbres, de bâtir des structures, de construire des meubles ou de creuser des tranchées.
  • Éviter d’introduire ou de transporter des espèces envahissantes. Pour les feux de camp, acheter du bois de source locale, ou le ramasser de manière responsable là où c’est permis.
  • Vider et nettoyer les sacs, les tentes, les embarcations, les brindilles et les graines restant sur les chaussures, les bottes ou les pneus. Jeter les résidus à la poubelle.

1. Sites de camping

Laisser les emplacements comme on les a trouvés. Éviter de creuser des tranchées pour les tentes, de construire des abris, des tables, des bancs, ou tout autre équipement rudimentaire. Si on enlève d’un site des roches de surface, des brindilles ou des cônes de conifères, les replacer avant de partir. Bien nettoyer les sites qui sont particulièrement endommagés et démanteler les installations inappropriées, telles que les emplacements multiples de feux de camp, ainsi que les tables et les bancs qui ont été construits. Garder ce message à l’esprit : « Les bons sites de camping se trouvent, ils ne se fabriquent pas ».

Dans bon nombre d’endroits, il est conseillé de laisser intactes les installations adéquatement placées et aménagées en toute légalité, comme des emplacements de feu de camp. Les démanteler abîmera davantage les lieux parce que d’autres personnes les reconstruiront avec de nouvelles roches, perturbant ainsi un autre site. Il est important de savoir évaluer toutes les situations que l’on peut rencontrer.

2. Arbres et plantes

Voici des habitudes à abandonner parce qu’elles sont dommageables aux arbres : attacher les haubans des tentes, planter des clous pour y accrocher des affaires, graver ses initiales ou inciser l’écorce avec une hache ou une scie. Couper des branches pour faire un matelas apporte peu d’avantages, mais crée un maximum d’impacts. Il est plus approprié de se servir d’un matelas qu’on peut trouver dans les boutiques de matériel de camping.

On ne pense pas causer de dégâts en cueillant quelques fleurs, et c’est vrai si l’on se limite à quelques-unes, mais si tout le monde se dit : « je n’en prends que deux ou trois », alors la nature en souffrira vraiment. Il vaut mieux les prendre en photo ou les dessiner plutôt que de les cueillir. Les personnes averties peuvent récolter des plantes comestibles à l’occasion, en quantité raisonnable et pas toujours aux mêmes endroits. Elles veilleront à ne pas appauvrir la végétation environnante, surtout les espèces rares ou lentes à se reproduire. Se renseigner auprès du gestionnaire de territoire pour connaître les espèces protégées dont la cueillette est réglementée et contrôlée.

3. Objets naturels et artefacts culturels

Les beaux objets naturels découverts le long des sentiers amplifient le plaisir de la nature. En laissant ces objets là où ils se trouvent et dans leur état original, d’autres pourront en profiter à leur tour. Dans les parcs nationaux, et en général dans les aires naturelles, il est illégal de ramasser des plantes, des champignons, des baies, des animaux, des parties d’animaux (notamment les bois), des fossiles, du bois flotté, des roches, des enseignes, ou tout autre objet naturel ou historique. Si on croit avoir trouvé un objet important (fragment de poterie, pointe de flèche, bouteille antique ou autre), on doit le laisser à l’endroit où on l’a découvert et en informer le personnel du parc ou le gestionnaire de territoire.

De plus, il est interdit d’endommager ou de détruire des objets ou ouvrages historiques ou préhistoriques qui se trouvent dans les parcs nationaux. Les règles qui s’appliquent peuvent varier d’une province, d’un territoire ou d’un même d’un parc à l’autre. Par exemple, au Québec, quiconque découvre un bien ou des vestiges archéologiques en terres publiques, ou privées, a l’obligation d’en faire la déclaration auprès des autorités compétentes.

4. Espèces exotiques envahissantes

La capacité de dispersion phénoménale des espèces exotiques envahissantes a entraîné des mesures de contrôle de leur propagation partout au Canada. En affectant la biodiversité locale, ces espèces perturbent les écosystèmes. Les adeptes de plein air doivent s’assurer de ne pas introduire ni de transporter de tels micro-organismes ou espèces végétales ou animales. Apprendre à identifier ces espèces problématiques et connaître les précautions à prendre pour freiner leur dispersion. Brosser la boue et les débris végétaux des chaussures de marche, des guêtres et des pantalons avant de quitter les lieux. Pour les feux de camp, se procurer et brûler le bois de chauffage sur place.

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