Ciels étoilés et éclairage artificiel

Photo : Yan Kaczynski Ι Photo prise pour les Chèvres de montagne

Recommandations sur les ciels étoilés et l’éclairage artificiel

Les parcs et autres aires protégées font partie des derniers endroits d’où l’on peut observer des ciels étoilés, purs ou presque. Et pourtant, même dans ces lieux, l’utilisation inadéquate de la lumière artificielle peut nuire aux écosystèmes, à la faune et aux visiteuses et visiteurs. Cela peut perturber, par exemple, l’habitat des chauves-souris, ce qui pousse certaines à fuir pour aller chasser, tandis que d’autres espèces moins sensibles sont attirées par la lumière vers laquelle de nombreux insectes se concentrent.

Des tortues de mer et des oiseaux migrateurs sont attirés et désorientés par la lumière artificielle, qui les entraîne vers des environnements urbains où ils risquent davantage de faire des rencontres fatales. Quant aux visiteuses et visiteurs, rappelez-vous que bien souvent, ils viennent en plein air pour ne plus subir l’éclairage artificiel et contempler le ciel nocturne étoilé. Même un faible éclairage, utilisé et installé de manière inappropriée, peut être perçu de loin, perturbant la vision de la faune et des humains. Faites de votre mieux pour éclairer le moins possible en plein air.

Lorsque vous vous détendez une fois la nuit tombée, admirez le spectacle des étoiles! Consultez les recommandations ci-dessous en vue de réduire les impacts de votre éclairage et préserver le ciel naturel étoilé. 

LA LUMIÈRE EST-ELLE VRAIMENT NÉCESSAIRE?

Se demander tout d’abord si notre activité nécessite vraiment plus d’éclairage. Souvent, les yeux s’ajustent au ciel étoilé et l’on peut donc en toute sérénité poursuivre ce que l’on fait sans lumière artificielle. L’œil humain n’a besoin que de 20 à 30 minutes pour s’ajuster complètement à un environnement plus sombre.

RUBAN RÉFLÉCHISSANT

Pour des raisons de sécurité, les rubans ou vêtements réfléchissants sont préférables à l’éclairage artificiel.

INTENSITÉ DE LA LUMIÈRE

Si votre activité ne peut s’exercer sans éclairage artificiel, s’assurer que son intensité soit adaptée aux besoins (p. ex., lampes frontales plutôt que phares de voiture, à l‘intensité la plus faible). Utiliser des lumières LED avec des couleurs chaudes comme le jaune, l’ambre ou le rouge, à l’intensité la plus faible, plutôt que des lumières blanches ou bleues, qui peuvent nuire à la santé de la faune et des humains. Ces lumières chaudes permettent aux yeux humains de s’ajuster plus vite à la nuit sombre lorsqu’elles sont éteintes.

DIRECTION DE LA LUMIÈRE

Toutes les lumières artificielles doivent être dirigées vers le bas et seulement vers l’endroit qu’elles doivent éclairer.

LAMPES FRONTALES À FAIBLE LUMINOSITÉ

Selon l’activité que l’on pratique, penser à acheter et utiliser des lampes frontales (et d’autres types d’éclairage pour les loisirs en plein air), pourvues d’un dispositif de faible luminosité, dont la lumière est soit entièrement rouge ou ambre, soit couverte par un filtre rouge ou ambre.

ÉCONOMIE D’ÉNERGIE

Pour économiser les piles, éteindre toutes les lumières quand on ne s’en sert pas.

ÉVITER LES PHARES

Sur les terrains de camping, n’éclairer avec les phares des véhicules que lorsque l’on conduit ou quand c’est absolument nécessaire. Éviter de s’en servir lorsque l’on monte le camp. Se préparer et prévoir de s’installer avant la nuit pour ne pas avoir besoin d’éclairage ensuite.

UTILISER UN ÉCLAIRAGE DOUX POUR LES CIELS ÉTOILÉS

Sur les terrains de camping, dans les cours, sur les fourgonnettes de camping, et autres véhicules de plaisance, éviter d’utiliser des lumières décoratives. Quand on doit se servir d’éclairage dans un but précis, en choisir un « doux pour le ciel étoilé ». L’International Dark-Sky Association recommande d’utiliser des lumières à ondes longues avec une température de couleur de moins de 3000 Kelvins, entièrement protégées et dirigées vers le bas.

© Leave No Trace : www.LNT.org

Ces recommandations sont basées sur la science empirique et ont été créées conjointement par le Leave No Trace et la U.S. National Park Service Natural Sounds and Night Skies Division. Partenaire de l’organisme Leave No Trace, De ville en forêt présente cette adaptation aux publics francophones du Québec, d’ailleurs au Canada et dans le monde. 

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