L’alarme environnementale est sonnée. Il ne faudrait pas que par manque de sensibilisation et d’éducation nous mettions davantage en péril les écosystèmes dans les aires naturelles que nous fréquentons par amour de la nature.
Nous, êtres humains, faisons partie intégrante de la grande toile de la vie. La paix avec le reste du vivant et le minéral a été rompue dès lors que nous avons cru que nous pouvions accaparer plus que notre part des ressources de la Terre. Le concept de l’empreinte écologique est apparu dans les années ’90 (source : Wikipédia). Le Global Footprint Network en a fait un outil qui permet de mesurer la pression qu’exercent les humains sur la nature. Aujourd’hui, nous savons que l’empreinte écologique mondiale a dépassé la capacité biologique de la Terre à produire nos ressources et à absorber nos déchets depuis le milieu des années ‘80. Cela signifie que l’on surconsomme déjà les réserves, en réalité en surexploitant les milieux.
Chaque année, le Global Footprint Network nous invite à reconnaître le jour du dépassement de la Terre. Cette journée correspond à la date de l’année à partir de laquelle on calcule que l’humanité a consommé l’ensemble des ressources que la planète est capable de régénérer en un an (source : Wikipedia). Même en cette année où la pandémie de la COVID-19 a causé un ralentissement majeur, le jour de dépassement de la Terre tombera le 20 août, soit seulement trois semaines plus tard qu’en 2019.
Dans plusieurs sphères de notre société, on s’affaire à dénouer cette impasse en agissant au plan structurel ou politique. Par exemple, au Québec, la chercheure et activiste Lucie Sauvé contribue à la compréhension et à l’activation des dynamiques de mobilisation citoyenne en matière d’environnement et d’écodéveloppement.
Dans d’autres milieux, des gens comme Pierre Rahbi, en France, ou Jon Young, aux États-Unis, oeuvrent, au sein de plusieurs communautés, à la réanimation d’un rapport de proximité et de réciprocité avec le monde naturel et professent le pouvoir de transformation des humains à travers cette reconnexion.
L’activité humaine marque inévitablement le territoire dans lequel nous cohabitons avec le reste du vivant et le minéral. Plus près de nous, ces traces peuvent d’ailleurs être découvertes par les adeptes du plein air ou les touristes de nature. Par exemple, des randonneurs emprunteront des pistes qui ont été ouvertes par les Premiers Peuples. Des sentiers pour les sports motorisés suivront le parcours d’anciennes voies d’accès pour la coupe de bois. Des kayakistes profiteront de niveaux d’eau artificiellement haussés sous l’action de barrages.
Les impacts indésirables dans les aires naturelles ne font peut-être pas partie du calcul de l’empreinte écologique, mais ils ne méritent pas moins que nous nous en préoccupions. Pris individuellement, ces impacts apparaissent parfois négligeables. Cumulés, ils exercent une pression indue sur les milieux naturels. Ils bouleversent les cycles naturels. Dans les cas les plus critiques, faisant tranquillement leur oeuvre, ils s’ajoutent à la pression environnementale pour modifier les écosystèmes et les habitats et menacer la biodiversité.
Arbres ébranchés ou écorcés vivants pour l’allumage des feux de camp; latrines laissées à ciel ouvert en bordure des sentiers; repousse de végétation sacrifiée au passage des chiens vagabondant dans la forêt; berges piétinées le long des cours d’eau… Ces trace sont indistinctement la marque d’une cohabitation qui aurait pu mieux se faire. Elles signalent que des humains mal préparés sont passés par là. Telles des sentinelles, elles nous alertent du danger d’une conscience mal ajustée à notre responsabilité envers la nature.
Il est pressant de soigner la cicatrice profonde que nous creusons dans les milieux naturels et que nous imprimons dans le paysage. À grande échelle, la tâche de sensibilisation et d’éducation semble colossale. À l’échelle locale et régionale, elle est davantage prometteuse, Mais encore faut-il que nous y mettions les moyens qu’il faut.
Depuis plus de trente ans, je me consacre à solutionner des enjeux sociaux et environnementaux. J’ai fondé et dirige De ville en forêt dans le but de perfectionner le savoir-faire québécois en matière d’éducation des publics à la fréquentation responsable des aires naturelles en milieu terrestre et aquatique. Je vous offre de mettre notre expertise à contribution chez vous.
« No longer can we assume the earth’s resources are limitless (…) »
Yvon Chouinard et Tom Frost. The 1972 Chouinard Catalog…
Danielle Landry
Danielle a fondé De ville en forêt dans le but de perfectionner le savoir-faire québécois en matière d’éducation des publics à la fréquentation responsable et durable des aires naturelles. Consciente que les écosystèmes et les habitats sont sous une pression qui est sans précédent, elle voit dans l’engouement pour le jeu et l’aventure en plein air, l’occasion d’apprendre en grand nombre à prendre soin de notre monde naturel.

Soigner une cicatrice profonde

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